Le parc zoologique et botanique de Mulhouse
L’ « amélioration morale du sort des classes ouvrières » est un projet auquel Charles Thierry-Mieg fils attache beaucoup d’importance.
Dès 1860, il fait la promotion des grands parcs anglais qu’il a visités lors de ses déplacements professionnels et décide d’en créer un à Mulhouse pour « Le délassement des classes populaires ». Il leur présente donc à ses confrères une étude intitulée : « Quelques réflexions sur l’amélioration morale du sort des populations ouvrières » à laquelle peu d’importance a été accordée.
Quatre ans plus tard, il revient avec un projet concret de création d’un « Parc du Peuple » qu’il propose à la société industrielle. Il juge cette création nécessaire car il estime que « L’hygiène du corps et de l’âme » ainsi que « le grand air » sont indispensables « surtout après les longs travaux des ateliers » et est persuadé que « le dimanche passé à la compagne est pour l’habitant des villes un besoin urgent autant qu’un plaisir ».
Ainsi en 1868, Thierry-Mieg voit son projet se finaliser. En effet, le parc du Peuple, qui s’étend alors sur huit hectares, est inauguré sous l’impulsion d’une société d’action dite du « Jardin zoologique de Mulhouse ». Cette société annonce que le zoo serait « Un lieu de récréation et de repos pour toutes les classes de la population. La classe ouvrière y trouvera, le dimanche, une distraction honnête et instructive, les écoliers, les employés du commerce et de l’industrie, les mères avec leurs enfants un passe temps et un lieu de promenade pour les heures de loisir ».
Après quelques années, en 1893, le jardin devient propriété de la ville qui s’engage à remplir les conditions imposées par ces fondateurs lors de sa cession.
Voulant joindre l’utile à l’agréable, Thierry-Mieg prévoit aussi d’instruire les ouvriers durant leurs promenades dominicales. En tant qu’industriel il pense alors à rentabiliser ses investissements dans les infrastructures qu’il crée, il choisit de délaisser le modèle courant des jardins d’acclimatation, qui sont pourtant très à la mode depuis 1854, et propose de faire un parc d’élevage de races perfectionnées de vaches, chevaux, moutons, chèvres, porcs, lapins dindons, poules etc… pour vendre ensuite les jeunes animaux aux paysans.
Des constructeurs d’appareils agricoles sont invités à exposer leurs machines contre de petites rémunérations ce qui permet la mise en place de petites expositions. A ces expositions sont ajoutées des installations sportives et des pavillons de musiques qui attirent la majorité des flots de visiteurs et ont pour but de drainer la population ce qui équipe donc Mulhouse d’un « ensemble rare d’institutions destinées à relever instruire et moraliser le peuple ».
On trouvait parmi les structures mises à la disposition des visiteurs un restaurant construit en 1869 qui fut remplacé en 1902 par un immeuble de style paysan dessiné par l’architecte Joseph Trumm dans le but de faire face à l’affluence de la clientèle nombreuse.
Mais ces installations, ne sont pas seulement le fait de l’altruisme de l’industriel. En effet, il semble que M. Mieg, était bien conscient que l’industrie est, vers 1885, « quelquefois la source de grands problèmes ».
On peut donc supposer que les industriels cherchaient en quelque sorte à redonner aux ouvriers et aux critiques une image positive de l’industrie en pouvant qu’elle « peut être aussi la source d’un grand bien. Et que [Mulhouse qui était] déjà si célèbre pour ses progrès industriels, [a] acquis un nouveau titre, à l’estime de ceux qui pensent que s’il est beau de transformer de la matière par la vapeur, il est plus beau de transformer l’homme par l’éducation ».
La mission éducative, elle aussi fait partie encore à l’heure actuelle des priorités du jardin botanique de Mulhouse et témoigne de la continuité de l’implication des habitants, botanistes et personnalités locales dans la conservation de ces valeurs et de ce patrimoine.
Des arbres témoins
Plantés dès 1867 par l’horticulteur Geiger père, le « Parc du Peuple » a toujours conservé son harmonie. A l’époque de sa création, il avait opté pour une nature picturale en plantant des plants sélectionnés et importés du monde entier et en particulier du Tannenwald plutôt que pour une disposition géométrique.
Il créa ainsi un ensemble paysager romantique qui, plus de 130 ans après, impressionne toujours avec ses bassins et ses rocailles que l’on découvre au détour des allées. On y trouve de nombreux arbres rapportés des voyages pour le parc du Peuple tels que les séquoias géants, thuyas, sapins de Serbie, sapins blancs du Colorado, sapins d’Espagne. Mais les industriels rapportent aussi des plantes pour leurs jardins personnels. Les pères fondateurs du jardin auraient aimé y intégrer des plantes exotiques mais les conditions météorologiques alsaciennes ne leur ont pas laissé cette possibilité.
Voyant que les plantes avaient beaucoup de succès, les jardiniers cherchaient un moyen de varier les teintes et les espèces des fleurs présentées par le jardin. En 1952, Joseph Schoch-Lauter, membre d’une association de collectionneurs de dahlias propose de mettre en place une exposition de ces fleurs. Depuis cette date, une exposition de dahlias est organisée chaque année au zoo de Mulhouse. Plus de 100 variétés de ces fleurs y sont présentées dans l’écrin vert formé par les arbres. Cette tradition est d’ailleurs très importante notamment pour le petit fils de Joseph Schoch-Lauter, Jean-Paul Lauter qui témoigne de sa passion pour les dahlias : « Le dahlia est une fleur intéressante puisqu’elle fleurit de l’été jusqu’aux premières gelées ».
On observe encore bien d’autres richesses au jardin du Peuple ; parmi elles le jardin des pivoines, les hémérocalles, des graminées, des tulipes, des bambous, des rhododendrons qui sont renouvelés au fil des saisons.
Les arbres remarquables pour lesquels le Jardin Botanique de la ville de Mulhouse a obtenu le label Jardin Remarquable sont :
- Epicéa bicolore Picea alcoquiana
- Thuya géant Thuja plicata
- Noisetier de Byzance Corylus colurna
- Pin noir d’Autriche Pinus nigra
- Erable palmé pourpre Acer palmatum ‘Atropurpureum’
Le zoo est municipal et la Ville a su, au fil des décennies, malgré deux guerres, l’entretenir, l’embellir et le moderniser. « Depuis la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, les actions de transformation du Zoo sont conformées aux rôles modernes d’un tel établissement : rôle social, rôle éducatif, rôle de conservation des espèces animales ou végétales rares ou menacées et rôle scientifique ».
Le jardin zoologue du zoo de Mulhouse, continue encore dans sa volonté de rester ouvert et porte une attention particulière à ses tarifs afin de veiller au fait qu’il reste accessible aux plus grand nombre de visiteurs possible, conformément à sa mission première.
Le zoo de Mulhouse couvre aujourd’hui une surface de 25 hectares, pleinement intégrée dans la vaste forêt du Tannenwald (qui d’ailleurs porte mal son nom étant donné qu’elle n’abrite plus aucun sapin), le véritable poumon de l’agglomération mulhousienne.
Il s’est enrichi en collections et en rassemble plusieurs : voir « le conservatoire et son environnement ».
Le square de la Bourse
Le quartier de la bourse, appelé « Nouveau Quartier », est un ensemble résidentiel, qui a été créé en 1826 et inauguré deux ans plus tard par Charles X.
Le square de la bourse est situé juste à côté de la place de la République.
Celui-ci est bordé par des immeubles à arcades. C'est l'un des plus vieux parcs de Mulhouse.
Il a été instauré juste devant la future Société Industrielle qui a été créée en 1826 par des franc-maçons.
La particularité de ce parc est la forme triangulaire en son sein. Ce triangle est le symbole de la fondation de la loge maçonnique du Grand Orient de France: « La Parfaite Harmonie », qui date de 1809. Le nom donné à ce parc est d'ailleurs un abus de langage, puisque «Square» signifie en anglais carré.
Au niveau de la base du triangle, on peut observer un platane remarquable, vieux de plus de 150 ans.
A l'époque de sa création, ce parc n'était pas public. En effet, il était entouré d'une clôture et seuls les gens du quartier pouvaient y accéder.
En 1830, pour la nomination du député Struch en tant que commissaire départemental du gouvernement provisoire, celui-ci, arrivé de Paris, fut reçu par le conseil et, à cette occasion, un arbre de la Liberté fut planté à l'extrémité du jardin de la place de la Bourse, devant le café Altenberger (qui est actuellement le Moll). Cet arbre fut abattu en 1854, toutefois cet épisode reste un symbole de l'histoire de la Seconde République à Mulhouse.
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Le parc Salvator
Couvrant deux hectares, le parc Salvator a été installé sur l’emplacement de l’ancien cimetière de la ville de Mulhouse, en service de 1803 à 1872. Jadis, les inhumations se déroulaient autour du temple St-Etienne, place de l’Hôtel-de-ville et place Lambert.
Le cimetière devenant trop exigu a été transféré dans le cartier Wolf.
Le parc a donc été ouvert au public en 1888. Un kiosque accueillait les concerts publics.
De style romantique, il est notamment connu pour son bassin traversé d’un petit pont et pour son auditorium en forme de coquille.
C’est le premier des jardins publics qui a été installé par la ville de Mulhouse.
Il contient la plus grande variété d’essences dont certains rares comme le tulipier de Virginie, le cèdre de l’Atlas, le cèdre du Japon, le sophora du Japon, le libocèdre de Californie…
Le parc Steinbach
La demeure qui fait partie du parc a été construite vers la fin du XVIII ème siècle. Le jardin a été mis en place autour dans le premier quart du XIXème siècle.
Le parc et la villa étaient les propriétés de l'industriel Georges Steinbach, vice-président de la Société Industrielle de 1883 à 1893, date de sa mort.
De même que la majorité des parcs de Mulhouse à cette époque, au moment de sa création, le parc Steinbach était privé et fermé par une clôture.
A l’origine, le jardin était traversé par deux cours d’eau, le Traenkbach et le Mittelbach. Un sentier le longeait du coté de la Sinne.
Sa famille a remis à la Société Industrielle la villa Steinbach et à la ville le parc en 1894.
Les plantes ont des origines diverses. On trouve par exemple dans ce square un ginkgo, arbre aux feuilles très particulières, rare en Europe.
Le parc du Tivoli
Le parc du Tivoli appartenait à une Société par actions qui organisait là des cours d’horticulture et des expositions en plein air et fût cédé à la ville peu de temps avant la première guerre mondiale. C’est alors que le parc du Tivoli devint un jardin public.
Aujourd’hui, ce parc est surtout célèbre grâce à la présence d’une statue monumentale chargée d’histoire, le Schweissdissi qu’il accueille dans son enceinte.
Nous nous sommes donc particulièrement intéressées à l’histoire du Schweissdissi.
En montant vers le parc zoologique, en passant par pont de Riedisheim, l’on rencontre, à la pointe du coquet square du Tivoli, le monument de loin le plus populaire de Mulhouse, érigé à l’origine en l’honneur des travailleurs et que l’humour local a surnommé le « Schweissdissi », littéralement « l’homme qui sue » ou « Jean-Baptiste qui sue ».
Il n’était en rien destiné à Mulhouse mais avait fait l’objet d’une commande pour l’une des entrées du tunnel de Simplon (tunnel ferroviaire composé de deux galeries situé dans les Alpes, de 20 km de long et qui relie la Suisse à l’Italie).
Œuvre du sculpteur Behr, coulée en bronze dans une fonderie de Pistoia en Italie, cette sculpture était censée magnifier le travail des ouvriers qui avaient percé le tunnel inauguré en 1906.
Mais lorsque les commanditaires découvrirent l’œuvre, ils n’eurent qu’une hâte : celle de s’en débarrasser.
A la même époque, le maire Kaiser souhaitait remplacer une autre fontaine monumentale démolie en 1798 à l’occasion du rattachement de Mulhouse à la France.
Il voulait orner la place de la Réunion d’un monument comprenant une vaste fontaine de neuf mètres de diamètre et une statue.
C’est pourquoi il lance un concours public espérant trouver ainsi une statue qui trônerait sur la fontaine et qui représenterait l'ardeur au travail de ses citoyens. Mais aucun projet n’est à son goût.
C’est alors que la statue de l’artiste Beer lui est proposée. Il l’accepte avec enthousiasme car elle symbolisait selon lui, le travail humain et s’inspirait de la parole de l’Evangile (« C’est à la sueur de ton front que tu gagneras ton pain »), cette statue devait être placée sur un socle de trois mètres.
Il réussit à convaincre le conseil municipal de faire l'acquisition du Schweissdissi, statue en bronze de 4 500 kg qui mesure 5,6 mètre de haut.
Le jour de l'inauguration, le 21 avril 1906, la réaction de la population ne fut pas celle attendue par le Maire
Placée devant l’Hôtel de Ville, l’homme de bronze montrait un postérieur dénudé aux conseillers municipaux sortant de l’Hôtel de Ville : l’esprit moqueur des Mulhousiens trouva là matière à plaisanteries et chansonnettes.
On fit pivoter le « Schweissdissi » : du coup, ce sont les fidèles sortant du temple qui eurent droit à une vision que la persistance d’un puritanisme protestant, ne pouvait évidemment tolérer.
C’est ainsi que, le 14 septembre 1909, la municipalité fit délacer la statue qui fut installée dans le jardin d'horticulture du Tivoli. Son déplacement, qui fût facturé 5 000 Marks fût financé par un don de la Sté Industrielle de Mulhouse.
On raconte que les Allemands au cours de leur entreprise de récupération de métaux non ferreux dans les années 40 tentèrent de le fondre mais renoncèrent car le bronze était de mauvaise qualité.
On choisit alors d’entreposer le Schweissdissi dans un chantier municipal, ce qui lui permit de retrouver sa place au Tivoli en 1950 sans avoir été endommagé.
Au printemps 1990, il revint même à sa place initiale lors d’une manifestation temporaire, juché cette fois-ci sur un socle tournant pour ne plus provoquer la même polémique que 84 ans auparavant.
Le 7 juillet 1996, pour le 90e anniversaire de son arrivée très remarquée sur la place de la Réunion, Le Maire, le président de l'association éponyme, en présence des conseillers municipaux et autres personnalités apposèrent une plaque commémorative retraçant l'historique de la plus célèbre statue de la ville.
Le parc Alfred Wallach
Le parc Wallach est le seul jardin à la française de Mulhouse. Il a été conçu en 1935 par le célèbre paysagiste parisien Achille Duchesne pour l’industriel Alfred Wallach qui fût pour lui un mécène.
En 1950, ce dernier en fit don à la ville qui, après d’importants travaux effectués en 1990, redonna son l’élégance au domaine.
Le jardin est composé de parterres de broderies florales, de grandes étendues de gazon et de labyrinthes. Ces espaces sont reliés entre eux par des allées régulières et des escaliers bordés d’arbustes taillés qui soulignent les perspectives et la géométrie du jardin.
Mais la particularité du parc Wallach réside en sa terrasse ornée d’une statue du discobole (athlète de l'Antiquité qui lançait le disque ou le palet) et surtout en sa roseraie qui comporte près de 136 variétés différentes de rosiers. Parmi elles, on trouve des rosiers tiges, grimpants, pleureurs mais aussi des buissons. Cette roseraie privilégie surtout les roses anciennes, ce qui illustre bien la volonté de Mulhouse de conserver un patrimoine végétal. On peut donc admirer au détour des allées la ‘’Rosa gallica Officinalis’’, doyenne du parc introduite en France en 1240 et la plus jeune des roses de ce parc, la ‘’Rosa Penthouse’’, plantée pour la première fois en 1986. Dans la collection on trouve aussi la ‘’Rosa Cardinal de Richelieu’’, une fleur pourpre et violacée datant de 1840 ainsi que la ‘’Rosa chinensis Viriflora’’ dont la particularité est sa couleur verte et la ‘’Rosa gallica Versicolor’’ dont des lignes violettes ornet ses pétales et la rendent originale.
On notera par ailleurs que le parc Wallach a reçu le label Jardin Remarquable en 2005.
Sur les collines du Rebberg à proximité du parc Wallach, à 300 mètres à l’ouest du parc zoologique, on trouve le Belvedère, une tour métallique érigée sur un socle que l’on gravit par un escalier intérieur en fer. Il offre, du haut de ses 20 mètres, une très belle vue de l’ensemble de la ville, le massif des Vosges, la plaine du Rhin et la Forêt Noire. Cette tour a été construite en 1897 et rénovée récemment grâce à une initiative de M. Boeglin.
Aménagement de l'Illberg : les berges de l’Ill
En 1956, la ville de Mulhouse demanda auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations un emprunt afin de financer partiellement l'aménagement de l'Ill, qui, rectifié et élargi devait former avant d'arriver dans la ville un vaste plan d'eau de 10 hectares destiné au sport nautique. Sur la rive Nord, on fit bâtir un stade nautique municipal, et sur la rive Sud, on construisit une aire de camping, un centre nautique et une base de plein-air. Les deux rives sont reliées par une passerelle piétonne. Une auberge de jeunesse fut également construite dans la même période au nord du stade nautique.
Actuellement des promenades ont été aménagées le long des berges, et il est possible de faire un circuit pédestre ou à vélo.
Des jardins pour tous
LES JARDINS DES SENS, TEMOIGNENT DE LA MEME VOLONTE D’OFFRIR LES PLAISIRS DU JARDIN AU PLUS LARGE PUBLIC POSSIBLE.
La volonté de toujours proposer au public des nouveautés anime encore les botanistes du jardin zoologique et leur a inspiré le « Jardin de tous les sens », qui a pour but de rendre accessible la connaissance des plantes aux aveugles et malvoyants.
« Nous avons recréé une zone forestière avec un sentier constitué de divers revêtements: bois, graviers, verre, métal, qui procurent des sensations différentes aux pieds » explique Mme Scius-Turlot (botaniste et chargée d’animation au service des espaces verts de la ville de Mulhouse) qui avait commencé par imaginer un chemin au long duquel des personnes malvoyantes avaient la possibilité de toucher les différentes écorces arbres et de sentir les fleurs. Aujourd’hui ce sentier est donc enrichi et on peut même y goûter des petits fruits en écoutant le bruissement des arbres et le souffle du vent.
Mais l’idée d’organiser un jardin pour les malvoyants n’est pas nouvelle.
En effet, le Jardin des Senteurs ménagé au pied des remparts et construit sur les anciennes douves de la ville est destiné au même public. Initié par Rolph Benner [1917-1987], ophtalmologue mulhousien réputé pour ses travaux, ce jardin a été inauguré en 1981 et fût l’un des premiers jardins pour non-voyants de France.
Ce jardin a été dessiné autour de la thématique des parfums et des plantes.
Il est ouvert à tous et propose un parcours olfactif. Le sentier a été jalonné de balises sphériques fixées sur le sol et facilement perceptible avec une canne et de panneaux indicatifs comportant une inscription en braille et recouvert de revêtements de sol facilitant le cheminement des visiteurs malvoyants.
On peut y découvrir 150 espèces de végétaux odorants aux parfums variés tels que la menthe, la lavande et le chèvrefeuille, ou, parmi les espèces plus exotiques, l’oranger du Mexique et le tilleul de Mongolie.
On constate donc que les jardins de Mulhouse se démarquent par leur volonté de s’ouvrir aux aveugles et malvoyants et de leur offrir la possibilité de découvrir les végétaux à travers des méthodes différents de l’observation et la contemplation des couleurs. Ainsi, la découverte de la nature devient possible à travers un large éventail de plantes sélectionnées pour leurs qualités olfactives plus que pour leurs qualités visuelles.